FLEMISH TRIBES / 2016

TRIBAL DREAM / I had a dream, j’ai fait un rêve...Celui ou l’homme retrouverait sa place universelle, l’esprit de sa tribu.

L'esprit de la tribu dans la représentation classique des peintres flamands...On instille un carambolage entre époques. Gentihommes et dames arborant des attributs orientaux, un festival de turbans ou de voiles de nonnes, apparats incontournables de cette europe médiévale, avancent ici masqués ou parés de tatouages tribaux.

The spirit of the tribe in the classical representation of the Flemish painters ... One instills a pileup between epochs. Gents and ladies wearing oriental attributes, a festival of turbans or sails of nuns, unmissable fixtures of this medieval Europe, advance here masked or adorned with tribal tattoos. A nod to our contemporary debate about the outward signs of religion



"Dans son sens premier, le tribalisme se réfère à la conscience de soi du groupe, au sentiment d'appartenance et d'identité sociale et culturelle. Le tribalisme exprime une réalité complexe, à la fois culturelle, idéologique et politique. Roland Barthes établit une parenté entre langage et vêtement, entre système linguistique et système vestimentaire, tous deux conçus comme des systèmes de signes. Le sociologue pose une différence entre le vêtement et le costume, plus intéressant à ses yeux car il marque l’appartenance à un groupe.

Posant la question de la présence de l’exotisme dans le monde médieval, on relève trois traits qui le caractérisent. Il se développe d’abord dans le contexte des récits de voyage dans des pays étranges, donc différents. Il résulte ensuite d’une certaine attitude mentale d’ouverture vers l’autre .

Enfin, l’espace est évoqué non pas pour sa dimension mythique ou symbolique, mais dans la mesure où il peut procurer le contact avec des objets ou des êtres nouveaux, qui sont précisément appréciés pour leur nouveauté et leur différence. Ce thème convoque des références à un moyen-âge où les codes vestimentaires sont inspirés par une religiosité très prégnantes, mais aussi la manifestation d'un syncrétisme tangible du fait de l'ouverture des sociétés vers un Orient qui fascine"

 Un Certain chemin de vie - Bertrand Feumetio, ‎Anicet Bongo Odimba

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"Alors que la complexité se révèle vertigineuse, un vide de repères se constitue progressivement. Les paramètres de la modernité perdent en vigueur et en intensité. Ils oscillent entre menaces et espoirs, promesses et usure.

 

Cette histoire apporte quelque chose d’essentiellement nouveau : une incapacité à se construire avec l’exclusion, et encore moins avec les différences. C’est pourtant la diversité humaine qui crée la liberté. Car le droit est une construction individuelle à vocation collective. Il émane des ententes et des malentendus entre les êtres, hommes et choses.

Dès lors, la paix ne peut surgir d’une simple déclaration, ni même d’une extension universelle de l’égalité des droits. Les guerres ont pour dessein d’exclure par la force la contribution des différences et de l’altérité à l’enrichissement des identités. La paix émerge de l’acceptation de l’Autre comme constitutif du Même et vice versa. Elle a pour préalable l’épanouissement de la pluralité, le don offert par toute différenciation.

 

Vivre ensemble, ce n’est pas seulement unifier ce que l’un et l’autre possèdent d’égal, de commun, mais concilier tout ce qui les sépare et les distingue."

 

Société ou communauté: tribalisme et sentiment d'appartenance Michel Maffesoli

LE MASQUE COMME OBJET DE METAMORPHOSE

Le masque fait oublier la différence entre l'être et le paraître, aux frontières infimes que la conscience n'atteint pas. L'individu, en transformant son image, modifie son être. Le masque symbolise ce désir, c'est un exceptionnel instrument de métamorphose. CELINE MORETTI-MAQUA